Rencontre préméditée avec un parpaing !!!

mardi 1er avril 2008 par Dominique

Pas de cachotterie entre nous, je l’avoue, j’avais fait de cette course un objectif majeur de ce premier semestre. Objectif 42’
(le dernier en date étant de 43’ et un record en 41’, c’était jouable à condition )

Bien calé entre le raid28 et l’ultra trail du Verdon, j’avais décidé d’être lisse et rapide sur ce parcours réputé plat et roulant.
Mais voilà, je ne cesse de le répéter à mes enfants, « On a rien sans rien » même en course à pied. Et ce ne sont pas les quelques séances prometteuses de février qui seront suffisantes.

Je ne cours plus depuis 3 semaine. Tout au plus une fois par semaine, j’accompagne Sandrine sur la piste. Sa motivation et sa constance à boucler les séries m’impressionnent, je devrai certainement m’en inspirer plutôt que de glander à la regarder faire.

Bref, je sais que ce dimanche, je vais droit dans le mur …

Je vous passe les péripéties d’avant course comme le changement d’horaire, la pluie, le monde, le stationnement, …

Me voilà prêt, et je décide d’effectuer un échauffement sérieux, sait-on jamais ? sur un malentendu …
A l’issue d’une mise en rythme sérieuse, j’en profite pour faire le premier kilomètre à mon allure 10 km …ouais bof !! cette course va être un enfer, je n’ai aucune vitesse, aucune sensation, je maudis le jour où je me suis inscrit.
Je suis maintenant chaud bouillant, une envie folle d’en découdre, de me viander, de toucher le ridicule (mais il ne tue pas). Qu’est ce que je fous là ? vite , il faut en finir, j’en ai déjà marre.

Bien placé au départ (un pur hasard), je pars comme un couillon ..
Le premier kilomètre est une catastrophe, je suis parti bien trop vite,
le second est une confirmation …
La première rampe qui nous même sur le pont me crucifie le reste de jambes … Pan dans le mur !!!

Le parcours est plat et roulant comme annoncé, certainement agréable par beau temps, le long de la Marne et de ses guinguettes

J’implore les dieux de l’Olympe, j’égorge 2 ou 3 poulets en criant des incantations vaudous, mais rien n’y fait … je traîne, je freine un rien m’arrête, c’est la salsa du camion

Dernier pont, dernière rampe … Soul me rejoint, me dépasse, me dépose. Ce n’est pas le premier à me punir ainsi.

Enfin la ligne d’arrivée, inutile de se battre pour quelques secondes, je continue à me vautrer sur la piste avant de franchir la ligne.

48’40’’ mon plus mauvais chrono sur cette distance et une régularité à couper le souffle.
(4’20 - 4’32 - 4’32 - 4’42 - 4’57 - 4’58 - 5’14 - 4’56 - 5’09 - 5’05 )

Voilà mes enfants, écoutez votre père, il a toujours raison sauf quand …
« Travaillez bien à l’école et vous aurez des résultats ».

La satisfaction du jour, restera les retrouvailles avec Pierre. On s’est enfermé quelques minutes dans un troquet pour y savourer une Affligem et y refaire le monde à notre image.