Vive les vacances ... (le retour)

vendredi 20 août 2010 par Dominique

Voilà, c’est fini !!

Ce matin, le quotidien a repris ses droits, et m’envahit peu à peu.
D’abord un réveil qui hurle, un café brûlant, une douche expresse et la grisaille matinale qui m’enveloppe sur le quai de la gare.
Le travail de sape a déjà commencé.
Patient. Je dois être patient, résistant aussi …Tenir un an, au moins un an.

Pourtant, je ne suis pas encore agressé en ce jour de reprise. Je note quelques signes de bienvenue.

Un train à l’heure qui m’offre le choix des places assises, des passagers qui y somnolent, calmes, paisibles, presque tristes, bercés sûrement par leurs récents souvenirs de vacances.

Les teints hâlés sont trompeurs, les sourires ensoleillés ont disparu.

Même le chant des cigales a bien changé et ressemble désormais à un roulement de train en direction du quartier des affaires de la Défense.

Le paysage qui défile sous mes yeux me parait irréel.
Alain, Ulysse, où est la bonne humeur de la navette de la plage ?

Aujourd’hui, vêtu de mon habit d’apparat, je m’apprête à vivre l’une des plus longues journées de l’année, celle qui clôt définitivement la période de vacances.

Rangées les tongues, les shorts et autres maillots de bain, place à la tenue correcte exigée.

Merci mes amis des Tournels, les enfants, Sandrine d’avoir partagé ces 3 semaines.

Aujourd’hui, j’ai besoin de ces images joyeuses pour avancer dans les couloirs bétonnés.

Il y a quelque temps, nous avons su nous arracher de notre train-train pour vivre sans raison, oublier nos tracas et nous reposer enfin l’esprit. Nous nous sommes construits des souvenirs, fabriqués des instants inoubliables de bonheur, d’insouciance pour mieux avancer quand le brouillard sera omniprésent.

Je n’ai pas de souvenirs plus forts que d’autres, même si notre traditionnelle soirée blanche restera un événement exceptionnel.

J’ai tout aimé, de la première partie de pétanque au dernier plongeon dans la piscine, et même les grincheux rencontrés ici et là, ne m’ont pas dérangé. (ils n’ont rien compris, tant pis pour eux).

Je suis conscient que cette courte parenthèse estivale est un luxe que certains ne peuvent s’offrir. C’est donc sans excès, sans démesure que nous l’avons dégustée, comme un médicament non remboursable.
Le temps après lequel nous courons sans cesse, avait enfin semblé marquer une pause.
Reprendre son souffle, récupérer, pour mieux repartir. Je mesure cette richesse.
Vive les vacances, ces vacances et aussi les prochaines, car je me languis déjà

Beep !! voici mon badge qui déclenche l’ouverture du portique. C’est l’accès à d’autres plages, horaires cette fois.