Promenons nous dans le froid ...

... pendant que le castor n’y est pas !!!

samedi 15 décembre 2007 par Dominique

Pendant que certains se préparent à vivre une expérience remplie d’émotion autour de la corrida d’Issy les Moulineaux, d’autres répondent à une invitation lancée depuis longtemps.

Le rendez-vous est pris le samedi 15 décembre pour monter une équipe hétéroclite et participer ainsi au raid nocturne : la noctorientation. Un parcours long de 58 km, une cinquantaine de balises à trouver en 10 heures maxi, de quoi s’occuper pendant cette longue soirée d’hiver annoncée glaciale.

Cette équipe est un mélange subtile dont l’électron a le secret (un peu comme le contenu de la gourdasse bleue), de deux chiens fous qui courent tout le temps (Isabelle et Sylvain) et deux vieux bouledogues qui traînent toujours en fin de peloton.

Pour être sûr de maîtriser un tant soit peu cette course, nous décidons secrètement (Michel et moi) de nous accaparer des cartes CO . Si les deux jeunes oiseaux décidaient de s’envoler ils ne pourraient pas aller trop loin sans nous. Hé hé pas cons les vieux

L’attente est longue et l’angoisse est palpable dans le gymnase. Est ce que Sylvain a pensé aux chaussures ?

Nous sommes très vite rassurés, Sylvain affiche un large sourire en les brandissant. Tan tan tan (comme dirait Renaud), l’aventure peut commencer.

Comme la pression est retombée d’un coup, nous allons pouvoir aborder la course de façon la plus sereine possible. Même la poche à eau d’Isabelle qui perce à quelques minutes du départ ne nous inquiète pas.

Le départ en bordel groupé est donné et fidèles à la zen attitude qui nous a envahis, nous suivons tranquillement le troupeau qui se dirige vers les tribunes d’un stade sans trop savoir ce que l’on va y faire.

On doit nous semble t-il, y récupérer le road book (un détail).

Futés comme des renards, nous décidons d’emprunter les seuls escaliers qui n’y mènent pas. Gros avantage de cette stratégie, c’est qu’après le demi tour qui s’impose, la seule carte qui reste est la notre !!! hé hé pas bête !!!

L’équipe se sépare momentanément. Michel et Isabelle se rendent au gymnase pour reporter les balises, Sylvain et moi allons visiter le parc jouxtant le gymnase pour y glaner quelques balises.

Petite mise en jambes tranquille, pour nous apercevoir qu’il fait à peine froid… quand on court.

On revient fièrement avec la carte CO perforée de toutes les balises (facilement trouvées), alors que l’organisateur nous avait confié un carton prévu à cette effet.

Hé hé , y a pas à dire, nous sommes les plus malins. Surtout que nous voyant faire certains de nos adversaires en ont fait de même. Nous avons un emprise complète sur cette épreuve.

Parfaitement synchronisés, Zabou et Michel terminent à l’instant le report de balises, et nous pouvons quitter les lieux, direction …

Direction quoi , Michel ?

Attend je ne suis pas encore rentré dans la carte ?

Ah oui c’est vrai, faut rentrer dans la carte

Les premières balises sont en ville, où il n’est jamais facile de s’orienter dans un dédale de rues et ruelles.

Nous nous étonnons de nous trouver étrangement seuls, même si l’on croise quelques équipes de randonneurs partis une heure plus tôt. Peu importe, les balises tombent dans notre escarcelle, ne boudons pas notre plaisir …

Michel commence à maîtriser de mieux en mieux la carte, et nous en aurons la confirmation dès la première balise dans les bois. Azimut parfait pour une balise plus dans une ravine que dans une dépression.

L’allure du groupe n’est pas à la balade, Isabelle est intenable, relance constamment l’allure, et se moque du dénivelé rencontré. Quelle énergie !!!

Confirmation au passage du PO1 (premier 1/3 de course) , 3ème au scratch avec toutes les balises !!!

Nous sommes partis rapidement (trop certainement), et comme l’orientation est précise, ça progresse vite. Dans cette allégresse nous avons même failli zapper ce point de passage obligatoire.

Si le parcours est sympa, il devient parfois monotone, un peu trop de chemins à notre goût et pas assez d’aventure.

Heureusement, un franchissement de falaise du coté de Palaiseau nous surprend.

On descendra un peu l’arrache en version toboggan ou en version commando à l’aide du seul arbre à portée de bras.

Dans ce moment d’euphorie, nous franchirons aussi subtilement une clôture à l’aide d’un arbre couché.

Un collant déchiré plus loin, nous pouffons (bouffons ?!) devant le portail grand ouvert à quelques mètres de notre forfait. Faut bien que les enfants s’amusent ?!

Tranquillement nous nous dirigeons vers la spéciale CO dans le bois d’Aigrefoin (Petite pensée amicale à Kloug qui avait tracé une jolie étape du challenge de juin sur cette carte).

Je vais bosser un peu et guider mes compagnons sur les 8 balises qui nous attendent.

Nous avons la confirmation que chez Sylvain tout est grand !! 60 mètres chez nous, c’est au moins 400 mètres chez lui, ce garçon aime gambader, ça se voit !!!

A souligner aussi , l’accueil très chaleureux des bénévoles qui nous ont gentiment proposé un petit café chaud fort apprécié par cette température.

A l’issue de cette épreuve, Michel reprend la carte pour nous mener au travers du plateau de Saclay.

Le sol y est gelé et très dur, le vent nous glace le sang. Isabelle en profite pour nous démontrer ses talents de cascadeuse avec un joli rouler bouler. Elle peste mais repart aussi vite .

Direction, Jouy en josas pour 2 séances de jardinage, une première alerte autour de la gare où l’on cherchait du mauvais coté de la voie, puis autour d’une seconde balise que nous ne trouverons jamais.

La définition précise « chemin » nous laisse perplexe !!! personnellement, j’aurai ajouté un « s » à chemin, et précisé « trouvez le bon » . Mais bon, n’accablons pas le traceur, nous avons très bien pu mal la reporter.

C’est notre première erreur,, mais surtout celle qui va nous consommer beaucoup de temps pour la suite des événements.

Nous sommes sur le chemin du retour, nous avons encore une spéciale CO à boucler et le capital temps s’est sérieusement réduit. Il faudra faire des choix dans le bois de Verrières.

Juste le temps d’un bref détour devant la maison du castor à "Beaver City", mais Cedric dort déjà ?!

A l‘approche de cette dernière épreuve de CO, il nous reste un peu moins d’une heure trente pour boucler 8 km de CO (8 balises) et une liaison vers l’arrivée d’environ 20 minutes selon les bénévoles . Contrairement à la température, c’est chaud !!!

La première balise nous encourage à en prendre une seconde dans un fossé sec, puis d’amorcer une boucle vers le nord pour essayer d’en glaner d’autres ici ou là. Les yeux rivés sur la montre, nous laisserons les 3 balises les plus au nord et commençons une course contre la montre.

Une fois recalés sur la carte IGN, Il nous reste 3 km à boucler en 15 minutes.

Nous déboulons en ville à un train d’enfer malgré les 10 heures de course. Les 2 dernières balises sont une formalité pour notre GGO encore très en jambes

Stop chrono, 5h30 du matin !!! il était temps !!!