Le cauchemar
Tout cela n’est que fiction … Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des faits existants ou ayant existé serait fortuite ou involontaire .
Dimanche après-midi.
J’ai la tête dans le pâté, les jambes lourdes, les yeux cernés…une sensation étrange.
Je n’aurai pas du m’assoupir devant la télé, j’ai fait un cauchemar. J’ai vécu un truc horrible pendant mon sommeil.
Je vous raconte ?
Je faisais une course de nuit en compagnie d’équipiers improbables. Pas n’importe quelle course, The Raid28 !!! The course hivernale en autonomie et en équipe, faite d’options et de stratégie de progression (c’est marqué sur l’affiche)
Cette histoire s’annonçait mal, j’avais perdu au Mercato (le marché des coureurs valides) et on m’avait refilé les restes.
Un lutin méchant, insolent et obsédé … Quand il ne parle pas de sexe, c’est qu’il est malade. J’ai mal à la tête, j’ai mal au ventre, j’ai chaud, j’ai froid … Ah le boulet !!! (on était pourtant averti)
Un canard pour aller chercher les balises sur l’eau, dans l’eau, dans la boue, …ouais pourquoi pas ? sauf que le notre, c’était un canard boiteux et franchement, y a pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Une maman gentille, sympa, souriante mais bavarde, beaucoup plus petite que ses fistons et surtout hydrophobe comme dans la charade « Mon premier est la canne un pêche d’un ecclésiastique hindou mordu par un chien enragé … »
Nous étions aussi « flanker » d’un géant teuton au flegme britannique et répondant au doux nom de KARLLIEB. Le pauvre avec un tel mélange, il n’avait aucune chance dans le rugby ou le football alors il s’essaye à la course.
Et pour compléter ce quatuor, il y avait moi à la tête de cette ménagerie. J’étais leur chef et devais les mener de Bures sur Yvette …à Bures sur Yvette en moins de 18 heures.
Quel challenge !! On rigole moins, là !!
Pour compliquer un peu l’aventure, on devait néanmoins passer par Arpajon.
Si vous demandez à des Franciliens « Bures-Arpajon-Bures », ils vous répondent « NAVIGO, RER, SNCF, RATP, … »
Et c’est ce que l’on a fait … On a visité les gares et longé les lignes.
Tantôt dessus, dessous, le plus souvent à coté …(Heureusement que ce n’est qu’un cauchemar)
Les turoom n’auraient jamais osé nous faire passer là, encore moins nous faire emprunter les égouts, et nous plonger dans un bouillon de culture (j’espère que le froid tue les bactéries)
Je vous dis, un CAUCHEMAR ce parcours, où toutes les équipes se suivent à la queue leu leu
Tiens "la queue leu leu !!" ça doit plaire au lutin ? car le voilà qu’il répète à tue-tête les définitions
« Sous le G de GR, à la jonction de machin, j’ai froid … ?? hein ?? c’est quel numéro de Balise ? »
Le canard quant à lui, profite de chaque occasion pour faire trempette. Et hop dans l’Yvette, et hop dans l’Orge, et hop dans le bras mort ...
Maman nous crie sans cesse les recommandations « mange, bois, cours, ralentis, remonte ton col, mets pas ton doigt dans le nez … »
Y a que le géant qui disait trop rien, trop occupé à se demander pourquoi il avait dit « oui »
Voilà le tableau, voilà l’équipée ?? pourquoi moi ?? 18 heures à les subir.
J’ai bien tenté de les perdre une fois ou deux sur les bord de l’Orge, mais les lascars avaient de la ressource et revenaient toujours dans mes pas.
La pluie et le vent sont venus à mon aide, et on peut dire que l’on a été nettoyé et séché de la tête aux pieds. Ça a fini par calmer l’instituteur.
Sur les chemins à travers les plaines qui nous mènent au PC10, le Lutin n’est plus à la fête.
Plus de définition, plus de blague sous la ceinture , il s’est transformé en pingouin dodinant de droite à gauche. Le reste de l’équipe n’est pas plus fanfaronnant.
Le spectacle dans le tunnel sous la RN20 finit de nous achever. Les équipes s’y entassent et attendent le bus pour être rapatriés ...
nous en ferons de même.
Le lutin nous snobe et préfère remonter avec le médecin ...Quand je vous disais qu’il n’en faisait qu’à sa tête
Domi !?... T’as bien dormi ???
L’œil hagard, je m’étire , me réveille. Je suis en sueur, quel cauchemar !!!
Il ne manquait que quelques hystériques (comme Sandrine, Patrice, Théo, ...) pour nous encourager sur le parcours pour que la coupe soit pleine.
Il est temps maintenant, de se préparer. Je cours le raid28 (le vrai) ce soir avec mes amis Maria, Alain, Thierry et Jérôme. J’ai juste le temps de les récupérer à la gare et eux, je les aime vraiment.
Tiens ? Pourquoi mes fringues nauséabondes sont en tas devant la machine à laver ?
Domi
PS
PS : Je précise que le raid28 est une épreuve que j’affectionne particulièrement.
Je côtoie les organisateurs depuis 7 ans maintenant. Ce sont des gens sérieux et responsables, je sais qu’ils ont dus faire face à plus de contraintes administratives et à des organismes qui ne souhaitent plus partager leur territoire (ou celui dont ils ont la gestion). Je sais qu’ils vont réagir et s’adapter aux nouvelles règles.
Les conditions climatiques ont durci l’épreuve ... et éliminé comme nous, les plus faibles.
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